On aimerait prendre un bateau, se poser sur une petite crique… A quelques minutes des côtes métropolitaines, de petites îles invitent à l’évasion.

Bréhat, la fille en fleurs (Côtes-d’Armor)

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Des palmiers, des figuiers, des jasmins, des mimosas, des mûriers… La première impression de Bréhat, bout de terre de 300 hectares, est colorée et exotique. Grâce à un microclimat, l’île principale de l’archipel auquel elle a donné son nom, et qu’on appelle « l’île aux fleurs », laisse s’épanouir de nombreuses espèces, dont l’agapanthe aux jolis pétales bleus. En s’y promenant à pied – la voiture est interdite –, on comprend pourquoi Enez Vriad – le nom breton de lîle – fut, en 1907, le premier site naturel classé de France. Depuis la pointe de l’Arcouest, on accoste près de la citadelle pour découvrir les ruelles étroites et les petites maisons typiques aux jardins clos. Si le sud de l’île est doux, quasi « tropical », le nord révèle une nature plus sauvage ; les paysages de granit rose rappellent qu’on se trouve sur la côte bretonne du même nom. A voir : le moulin à marée du Birlot, qui continue de moudre du blé noir, et l’étang salé du Lenn, séparé de la mer par une digue de galets.

S’y rendre : traversées (10 minutes) depuis Ploubazlanec et, en saison, depuis Saint-Quay-Portrieux, Binic et Erquy. Des bateaux proposent aussi un tour de l’île en une heure. www.vedettesdebrehat.com

Y dormir : L’historique Hôtel Bellevue est posé face à la mer. Un deux étoiles de charme. Chambre double à partir de 82 €. Le Port Clos 22 870 Ile de Bréhat. Tél. : 02 96 20 00 05. www.hotel-bellevue-brehat.fr Il existe aussi de nombreuses chambres d’hôtes.

Tatihou, le repaire de pirates (Manche)

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Le fort Vauban de la Hougue avec sa tour classée au patrimoine de l’Unesco. JEFFREY PARDOEN

Voilà une petite île qui devrait plaire aux enfants. D’abord parce que même à marée basse, on peut la rejoindre grâce à un drôle de bateau amphibie qui roule sur le fond de la mer, à travers les parcs à huîtres (on peut aussi s’y rendre à pied, selon les conditions de marée). Arrivés sur le petit rocher de 28 hectares, on joue les pirates jusqu’au fort Vauban, dont la tour est classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008. Puis on lève les yeux au ciel, pour observer les 150 espèces de la très belle réserve ornithologique, des goélands argentés aux pigeons colombins. Le Musée maritime, lui, expose des épaves de bateaux datant de la bataille de la Hougue (1692) ainsi que du vieux matériel de pêche. A noter, des ateliers parents-enfants, comme « Construis ton bateau comme un charpentier de marine ». Ludique.

S’y rendre : en bateau (10 minutes) ou à pied (25 minutes) depuis Saint-Vaast-La-Hougue. www.manche.fr/tatihou

Y loger : il existe une seule structure d’hébergement sur l’île, avec une trentaine de chambres, de simple à familiale (à partir de 65 euros par adulte, en demi-pension). resa.tatihou@manche.fr.

Hoëdic, la belle du large (Morbihan)

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Un menhir, perdu dans la lande de Hoëdic. FANS DE BRETAGNE

Du vert, du calme, des dunes grises et quelques maisons, bienvenue à Hoëdic (à prononcer en oubliant le « o »). Une heure de bateau depuis la côte, et l’impression d’être loin, très loin. Sur cette île de deux kilomètres carrés, on partage son temps – à pied uniquement – entre les découvertes des menhirs, dolmens et autres vestiges archéologiques, et la pêche aux palourdes. Le tout ponctué de balades sur les plages de sable blanc et de visites aux moutons qui broutent paisiblement. De quelques centaines d’habitants l’année, Hoëdic passe à plus de 3 000 en été. Mais l’île reste préservée du flot touristique. Pour se mêler à la vie des Hoedicais, on prend ses habitudes à La Trinquette de Jeannette, café mythique de l’île.

S’y rendre : traversées (1h10) depuis Quiberon et en saison, depuis Vannes, Locmariaquer, Port-Navalo, La Turballe et Le Croisic. www.hoedic.net

Y loger : En dehors des gîtes et du camping, il existe un seul hôtel sur l’île : Les Cardinaux. Douze chambres avec vue sur le vert et le bleu. Chambre double à partir de 75 €. www.hotel-hoedic.com

Chausey, la terre des pêcheurs (Manche)

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La Grande Cale est réservée aux pêcheurs et aux petits bateaux venus du continent. ILES DU PONANT

Ici, voitures et vélos sont bannis. Chausey, au large de Granville, est donc le paradis des marcheurs… et des pêcheurs. Et pour cause : si à marée haute, la Grande Ile est entourée d’une cinquantaine d’îlots, ce sont plus de 365 rochers qui émergent des eaux quand la mer se retire. Un labyrinthe idéal pour traquer coques, couteaux et praires… Les six plages de sable blanc donnent vraiment envie de s’y arrêter, la lande intérieure, recouverte de mousse et de genêts, d’y flâner longuement.

S’y rendre : traversée depuis Granville (moins d’une heure) www.vedettejoliefrance.com

Y loger : pour dormir, le gîte La Ferme de Chausey propose divers hébergements nichés dans un joli jardin (4 jours/3 nuits, à partir de 256 euros le studio, 560 euros le duplex pour 7 à 9 personnes). www.ileschausey.com et La Ferme de Chausey : 02-33-90-90-53.

Aix, l’escale de l’empereur (Charente-Maritime)

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Aix fut, pour Napoléon, une escale sur la route de l’exil, en 1815. MICHAEL CLARKE STUFF

Si Ré et Oléron ont choisi d’être reliées au continent par un pont, la troisième comparse de Charente-Maritime, mois connue, a gardé son insularité. Ici, l’ombre de l’empereur règne partout. En 1815, c’est sur ce bout de terre que Napoléon a fait sa dernière escale avant de s’exiler à Sainte-Hélène. Sa résidence a d’ailleurs été transformée en un musée qui retrace sa vie. A voir aussi, le Fort Liédot, édifié d’après des dessins de l’Empereur, et transformé en lieu de spectacles. Le Baron Gourgaud, descendant de l’aide de camp de Napoléon (encore lui), a bâti un musée consacré à la faune du continent africain. Etonnant sur une île charentaise… Le reste du temps, on se perd à pied ou en vélo entre les pins, les criques et l’emblématique phare aux deux tours.

S’y rendre : traversées (20 minutes) depuis Fouras. www.iledaix.fr

Y loger : Installés au milieu de l’île et près de la plage du Saillant, Les Logis des paillotes proposent des chambres (à partir de 65 euros la nuit) mais aussi des maisons pouvant accueillir jusqu’à cinq personnes (à partir de 576 euros la semaine). Bois Joly, Ile d’Aix. Tél. : 05-46-83-08-14. www.leslogisdespaillotes.com

Les Embiez, le petit coin de paradis (Var)

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Eaux turquoise et sable fin sur une plage des Embiez. LES EMBIEZ.COM

Loin des foules de Porquerolles et à un seul petit kilomètre des côtes varoises, ce bout de terre a été acheté en 1958 par Paul Ricard. C’est ce petit havre de paix que l’entrepreneur a choisi pour dernière demeure. Après l’arrivée sur le port animé, on parcourt la centaine d’hectares à pied, par une petite route goudronnée qui fait le tour de l’île (6 kilomètres), ou en petit train touristique. Les plages de sable se succèdent, les eaux claires rappellent celles des Antilles… Côté terre, le paysage alterne entre pins d’Alep et vignes, le rosé de l’île est d’ailleurs réputé. Refuge naturel pour les oiseaux, les Embiez abritent aussi un aquarium et un petit musée à l’Institut océanographique Paul Ricard, installé dans le fort Saint-Pierre.

S’y rendre : traversées (10 minutes) depuis Le Brusc – Six-Fours-les-Plages. www.les-embiez.com

Y loger : Hôtel Helios, beau 4 étoiles avec vue sur le port et la mer. A partir de 150 euros la chambre double. www.helios-embiez.com

Le Mas des Romarins, chic bâtisse provençale rythmée par le chant des cigales, propose six chambres confortables. Joli jardin avec bassin et mobilier en fer forgé. 04-94-74-67-46. www.masdesromarins-embiez.com

 

 

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